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Version Logicielle

On appelle Version Logicielle l’ensemble qui regroupe les composants requis par une des configurations d’un logiciel.
Chaque version est généralement identifiée par un numéro incrémental attribué par le gestionnaire de versions (en anglais « Versioning », traduisible en versionnage). On lui attribue parfois un nom marketing pour mieux marquer la rupture qui accompagne une version particulière.

Deux versions d’un même logiciel sont composées d’ensembles différents, certains composants existeront dans l’une des versions et pas dans l’autre, certains autres existeront dans les deux versions, mais leur détail pourra différer.
Les raisons pour constituer et livrer une nouvelle version d’un logiciel sont multiples :

  • L’adaptation du logiciel à un autre Système d’Exploitation (exemples : Version MS-Windows ou Version Mac OS) ;
  • La correction d’erreurs ou l’amélioration des performances de la version précédente ;
  • La modification ou l’ajout de nouvelles fonctionnalités applicatives ;
  • La modification de l’IHM ;
  • La modification du modèle de commercialisation, de gestion des licences ou de distribution des mises à jour ;
  • La spécialisation d’un logiciel pour intégrer les particularités fonctionnelles et les standards d’un secteur d’activité ciblé ;
  • Etc.

Les versions sont classées selon leur importance décroissante en Version Majeure, Version Mineure,  Patch :

  • Une Version Majeure apporte des modifications significatives ou de nouvelles fonctionnalités importantes à la version précédente. Leur utilisation nécessite souvent un apprentissage complémentaire. Une version majeure est souvent associée à un changement du contrat de licence d’utilisation.
    Exemple : la version V2. succède à la version V1 et à toutes ses déclinaisons (V1.1, V1.2, etc.)
  • Une Version Mineure amène des améliorations et intègre plus définitivement les patchs précédents.
    Exemple : la version V2.1 regroupe les premières modifications mineures apportées à la V2.
  • La correction provisoire d’une erreur dans la version précédente est appelée Patch. Un patch se superpose à la version précédente et remplace les parties du code sujettes à corrections.
    L’identification des patchs est souvent ignorée des utilisateurs finals. Ces patchs sont des réponses provisoires souvent distribuées aux seuls utilisateurs concernés par le problème contourné. Les réponses définitives seront généralement intégrées dans la version mineure ou majeure suivante.

Les bonnes pratiques font que les éditeurs des programmes assurent en général la compatibilité ascendante des versions : chaque nouvelle version permet la récupération des éléments constitués avec la version précédente, les Fichiers de Données associés et les paramétrages logiciels en particulier.

Les conditions d’accès (libre ou gratuit) à chacune des versions d’un logiciel dépendent de la politique commerciale de son Éditeur. Ces conditions sont décrites dans le contrat de licence. En l’absence de clauses spécifiques, seule la mise à disposition des corrections d’erreurs (« Bugs ») peut être contrainte [1].

Attention : Sauf mention explicite dans le contrat de licence, l’éditeur n’est pas tenu à garantir la pérennité d’une version de logiciel et ses obligations de corriger les défauts cachés ne s’appliquent à cette version que pour une durée limitée. Et qu’en sera-t-il si l’éditeur cesse son suivi du logiciel [2] ?
Mais les difficultés rencontrées ne se limitent pas aux seules conséquences liées aux défauts résiduels. Par exemple, lorsqu’on acquiert une licence d’utilisation pour un produit Microsoft, même si la pérennité de l’entreprise semble durablement assurée, il est recommandé de vérifier la date annoncée de fin de support pour la version référencée par cette licence : un changement de contrat de licence pour une version plus récente sera alors à envisager. Dans certains cas, l’utilisation de la version non maintenue pourra devenir impossible et rien n’obligera alors l’éditeur à proposer une prolongation de licence compatible avec votre Infrastructure Technique actuelle.

[1] Cf. l’article 1641 du Code civil : « Le vendeur est tenu de la garantie à raison des défauts cachés de la chose vendue qui la rendent impropre à l’usage auquel on la destine, ou qui diminuent tellement cet usage que l’acheteur ne l’aurait pas acquise ou n’en aurait donné qu’un moindre prix s’il les avait connus ». ;

[2] En théorie, la loi du 10 mai 1994 ouvre une porte de sortie aux utilisateurs coincés par la cessation d’activité d’un éditeur en leur reconnaissant « le droit d’intervenir sur tout logiciel, même s’ils n’en sont pas propriétaires, pour en corriger les erreurs et être en mesure de l’utiliser conformément à sa destination ». Outre que cette réponse ne s’applique qu’aux grosses Organisations utilisatrices qui ont les moyens d’investir en développement, elle ne précise ni les conditions ni les modalités d’accès au Code Source.

Synonymes:
Patch, Version Mineure, Version Majeure
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