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Gig economy

Le terme désigne un modèle économique développé par une entreprise dont le cœur de métier est l’offre d’une Plateforme Multiface.
Les employés sur sa liste du personnel sont en charge de la conception, du développement, de la gestion, de l’administration et de la promotion de cette plateforme.
La réalisation des prestations rendues directement aux clients finals est déléguée à des partenaires, entreprises tierces ou autoentrepreneurs.

Uber fait, par exemple, partie de la gig economy : les chauffeurs de VTC qui réalisent un déplacement de clients commandé sur cette plateforme ne sont pas des employés d’Uber.

On considère souvent cette expression comme l’équivalent du français de « l’économie ubérisée », voire de « l’Ubérisation »  

La définition proposée par le « Cambridge Dictionnary » est [1] : un mode de travail qui consiste pour le travailleur à avoir des activités temporaires ou à réaliser plusieurs activités distinctes, chacune rémunérée indépendamment, plutôt que de rendre compte à un seul employeur.

Origine :

  • Ce terme vient de « l’économie du spectacle ». Il fait référence aux intermittents qui organisent leur activité professionnelle en répondant à des contrats ponctuels dans leur domaine de compétences artistique ou technique.
  • Le terme de « Gig economy » a été étendu et popularisé par la démocrate Elisabeth Warren lors de la campagne présidentielle d’Hilary Clinton en 2016.
    Elisabeth Warren voulait alors illustrer le marché de dupe qu’est la récupération de ce modèle par Uber et par d’autres opérateurs VTC. En faisant valoir la flexibilité, la créativité et l’indépendance de celui qui travaille, ces entrepreneurs proposent en fait un modèle qui dépossède ceux qu’il emploient des avantages du salariat (congés, couverture chômage, retraite et maladie) tout en désengageant leur entreprise de la plus grande partie de ses obligations d’employeur.

Notes :

  • L’argumentaire a été repris et développé par l’État de Californie qui a voté la loi AB5 qui limite les possibilités d’exclure les chauffeurs de VTC du statut de salarié.….
    Au lendemain de l’adoption de la loi par le Sénat, la sénatrice démocrate Maria Elena Durazo insistait : « Aujourd’hui les entreprises de la gig economy se présentent comme l’innovateur de demain, un futur dans lequel les entreprises ne paient pas de Sécurité sociale ou le Medicare(…). Soyons clair : il n’y a rien d’innovant à sous-payer quelqu’un pour son travail »[2].
  • L’analogie faite par les anglo-saxons au modèle des intermittents du spectacle est plus explicite que le terme d’Ubérisation, même si la France fournit une couverture sociale toujours discutée à ses intermittents du spectacle.

Références externes :

[1] « A way of working that is based on people having temporary jobs or doing separate pieces of work, each paid separately, rather than working for an employer »

[2] Déclaration citée par le New-York Times du 12 septembre 2019: “Today the so-called gig companies present themselves as the innovative future of tomorrow, a future where companies don’t pay Social Security or Medicare. (…) Let’s be clear: there is nothing innovative about underpaying someone for their labor. (…) Today we are determining the future of the California economy.

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