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Bulle financière

L’expression Bulle financière qualifie un niveau de cotation d’actifs par les marchés financiers qui est bien au-delà de celui de leur valeur rapportée aux modèles conventionnels : la forte confiance des acheteurs et de leurs conseillers dépend de comportements et de croyances échappant aux critères rationnels comme aux comparaisons ordinaires.

Histoire et étymologie de l’expression
La bulle de savon grossit rapidement, flotte dans les airs et détourne alors l’attention des spectateurs présents. Mais, irrémédiablement, elle finit par éclater. L’expression métaphorique appliquée aux spéculations financières irraisonnées, donc incontrôlables, vient de la traduction de l’anglais « bubble » (bulle).

  • La première bulle mémorable eut lieu en Hollande avec la spéculation sur les bulbes tulipes au milieu du XVIIe siècle. (C’est le cadre du roman d’Alexandre Dumas, « la tulipe noire ».)
  • Mais l’expression a été utilisée à l’occasion de la faillite de la compagnie coloniale de la mer du sud en 1919 (« South Sea Company »). Le parlement Britannique voulant à la fois lutter contre les spéculations intempestives et contre les montages financiers utilisant des structures échappant à son contrôle, a alors voté le « Bubble Act ».
  • Plus récemment, la bulle immobilière américaine des « Subprimes » a été à l’origine de la crise financière de 2008.
  • Pour nombre d’observateurs, la gestion distribuée de la dette étudiante aux États-Unis (qui a passé la barre des 1 500 milliards de dollars en 2018) est aujourd’hui un risque majeur de crise financière internationale.

Le marché de l’économie numérique favorise-t-il les bulles financières ?

  • La « bulle Internet » éclatait au début des années 2000. Le Nasdaq, l’indice technologique de Wall Street qui avait grimpé de 700 % depuis 1995, chutait au constat de pertes abyssales liées aux nombreuses faillites d’entreprises « .com ». Les nombreuses mises en garde de Alan Greenspan n’avaient pas eu d’effet. Ce président de la Réserve fédérale américaine dénonçait depuis 1996 « l’exubérance irrationnelle » de cotation du marché de la Nouvelle Économie Numérique (pour exemple, cette année-là, la valeur de Yahoo avait grimpé de 154 % le jour de son introduction en bourse).
  • Le 29 novembre 2017, le Bitcoin franchissait le seuil symbolique des 10 000 dollars, soit une progression de 1 000 % depuis le début de l’année. Mais son modèle très particulier distingue cette Cryptomonnaie des actifs gérés par les organismes financiers ordinaires. Et sa capitalisation, bien que conséquente (160 milliards de dollars environ à fin 2017), reste relativement faible  pour un volume de transactions relativement limité (estimé à 44 millions USD en 2017 quand celui de Visa était de 42 milliards sur la même période). Ces deux arguments modèrent donc les craintes du monde de la finance quant aux conséquences globales d’un potentiel éclatement de cette bulle financière [1].
  • Le grand public associe généralement à tort le monde des Startups, des Licornes et de leur financement par le Capital-Risque à celui des bulles financières. Comme le développe Jean Tirole (« Économie du bien commun ») ou David Evans et Richard Schmalensee (« De précieux intermédiaires »), la nouvelle économie justifie un nouveau paradigme économique qui remet en cause les références traditionnelles.

Notes et références :
[1] Voir l’article du journal numérique le Monde du 30 novembre 2017, « Le bitcoin est-il la plus grosse bulle financière de toute l’histoire ? », qui faisait suite à un communiqué de l’agence Reuters ce même jour.

Synonymes:
Bulle spéculative, Bulle économique, Bulle de prix
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