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Intelligence Artificielle [IA]

Héritière de la cybernétique, l’intelligence artificielle est une discipline scientifique dont l’objectif est « la construction de programmes informatiques pour réaliser des tâches qui sont encore accomplies d’une façon plus satisfaisante par des êtres humains, car elles requièrent des processus mentaux de haut niveau comme l’apprentissage perceptuel, l’organisation mémorielle et le raisonnement critique ». Cette définition est celle de Marvin Lee Minsky.

La Commission d’enrichissement de la langue française définit l’intelligence artificielle comme le « Champ interdisciplinaire théorique et pratique qui a pour objet la compréhension de mécanismes de la cognition et de la réflexion, et leur imitation par un dispositif matériel et logiciel, à des fins d’assistance ou de substitution à des activités humaines».

Dans le grand-public, l’expression est porteuse de fantasmes souvent entretenus par les promoteurs de cette technologie eux-mêmes. Plutôt qu’intelligence artificielle, la CNCDH (Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme) recommande d’ailleurs l’utilisation d’une expression plus neutre et plus objective : «Système Algorithmique d’Aide à la Décision (SAAD)»[1].

Etymologie:

On attribue la paternité de l’expression intelligence artificielle à plusieurs sources :

  • On la lie assez souvent au Test de Turing publié en 1950 et qui tente de mesurer la capacité de penser d’une machine.
  • Minsky, McCarthy, Newell, Simon, Shannon et quelques autres associent l’intelligence à l’adjectif artificiel lors de la Conférence de Dartmouth en 1956.
  • Parallèlement, plusieurs nouvelles d’Asimov posent explicitement la question d’une intelligence des robots.

Il est important de noter que, pour les Anglo-saxons, «  intelligence  » signifie d’abord analyse de l’information, au sens de renseignements (comme dans le célèbre acronyme CIA, pour « Central Intelligence Agency« ). En anglais, la capacité de comprendre, d’interpréter ou de s’adapter se traduit plutôt par « cleverness« . Les Anglo-saxons laissent donc moins de place aux arrières-débats sur la pertinence de l’association de ces deux termes.
Pour éviter la confusion sémantique que porte la référence à l’intelligence, Luc Julia propose a minima de garder l’acronyme ‘I A‘, mais en remplaçant sa traduction actuelle par celle d’Intelligence Augmentée, qui associe alors l’homme et son outil informatique [2].
Quant à lui, Woody Allen définit l’intelligence artificielle comme «le double contraire de la bêtise naturelle».

Notes:

Passée dans le langage usuel, l’Intelligence Artificielle fait d’abord référence à la simulation Informatique de l’intelligence biologique (naturelle) dont les médias se font régulièrement l’écho. Au-delà de ces applications pratiques immédiates, cette science cognitive qui associe les réseaux neuronaux et à la logique mathématique est au cœur de la convergence des NBIC.

L’Intelligence Artificielle occupe également une place centrale dans les débats éthiques car elle soulève la question de la Singularité Technologique : une super-intelligence dépassant celle de l’humain et devenue indispensable au fonctionnement de notre Organisation sociale provoquera-t-elle un jour la délégation irréversible de nos systèmes de décision ?

Références:

[1] Voir à ce sujet le rapport de la CNCDH du 7 avril 2022, AVIS RELATIF À L’IMPACT DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE SUR LES DROITS FONDAMENTAUX

[2] Luc Julia, dans son livre «L’intelligence artificielle n’existe pas»). Notons que cette proposition à l’avantage de fonctionner également en anglais (AI : Augmented Intelligence)

Synonymes:
AI, Artificial Intelligence
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